COMMUNIQUE DE PRESSE
Le président Macron s’est exprimé sur l’affaire Depardieu. Il a fait le choix assumé de se tenir du côté des auteurs de violences et de ceux qui propagent la culture du viol. Par ses propos irresponsables, graves et sexistes, il porte atteinte aux droits des victimes, de toutes les femmes et des enfants. Il invalide la parole des plaignantes et entrave leur recours à la justice, anéantit leurs espoirs de reconnaissance du préjudice subi, contrarie leurs tentatives de reconstruction.
Pour rappel, les mis en cause dans ces affaires sont à 96 % des hommes, les femmes et les filles représentent 86 % des victimes de violences sexuelles. 56 % sont mineures. Malgré cette réalité, c’est une prétendue « chasse à l’homme » qu’il dénonce, rappelant qu’ »il y a la présomption d’innocence ».
Ce que nous demandons nous, c’est l’état de droit, celui que nous devons aux victimes. Celles qui ont fait le choix de recourir à la justice se heurtent bien souvent à un système qui refuse de les entendre, de les comprendre, de les croire et de les reconnaître. 80 % des plaintes pour viol sont classées sans suite et 1 % d’entre elles aboutit à une condamnation. La défaillance de notre système judiciaire nourrit l’impunité.
Ce que nous défendons nous, c’est le droit des femmes à disposer de leur corps, à une vie digne débarrassée des violences sexistes et sexuelles, une vie dans laquelle les agresseur ne pourront pas se retrancher derrière une quelconque immunité.
Nous appelons toutes celles et ceux qui défendent les droits des femmes, des enfants et des minorités de genre, et qui refusent les violences sexistes et sexuelles,
à un RASSEMBLEMENT JEUDI 11 JANVIER à 18h 30
devant le PALAIS de JUSTICE d’AVIGNON
