AESH, audience à la DSDEN le 3 octobre

Ce mardi 3 octobre, l’intersyndicale appelait à la grève pour la revalorisation et la reconnaissance du métier d’AESH. SUD éduc 84 était présent au rassemblement devant le DSDEN d’Avignon dès 10h30.

À 11h, une AESH de SUD éducation, a participé à l’audience entre l’intersyndicale et le secrétaire général M. Massenet qui assure l’interim en l’absence de DASEN…

En voici le compte rendu :

Les revendications principales ont été présentées :

- Statut de catégorie B

- Augmentation de la rémunération

- Garantie d'un temps complet à 24h (temps de classe hebdomadaire dans le 1er degré)

- Abandon des PIAL

- Abandon de la fusion AED/AESH

Remarque : il n’y a pas eu de concertation avec le nouveau ministre sur la transformation des PIAL en PAS (Pôle d’appui à la scolarité).

et argumentées :

- Le statut de fonctionnaire est un moyen de sortir de la précarité.

- La revalorisation salariale récente est insuffisante et l'indemnité est proratisée en fonction du nombre d'heures effectuées, ce n’est pas une prime égale pour toustes. Elle est, de plus, en deçà de l'inflation !

- Un temps complet à 32h (max), ce qui correspond à l'amplitude horaire maximale en lycée, et qui permettrait la prise en compte du travail invisible de préparation, concertation, auto-formation...

- Les PIAL dégradent les conditions de travail, multiplient le nombre d'enfants par AESH et inversement. Cela réduit considérablement les heures pourtant dues par prescription (3h / enfant au lieu des 6 lors de mutualisation) ce qui altère forcément la qualité de l'accompagnement et tout ça pour quelle efficacité ?!?

- AED et AESH ne font pas le même métier, n’ont pas les mêmes objectifs, ne demandent pas les mêmes compétences… C'est faire des économies qui dégradent le travail de chacun·e et qui va à l'encontre d'une professionnalisation.

Le temps des questions/réponses :

- Si refus d'un CDI par l'AESH, s'agit-il d'une démission ou fin de contrat ? 

Réponse :

Il s'agit d'une démission MAIS qui préserve les droits aux indemnités chômage car cela modifie le contrat de manière substantielle.

- Certains établissements ont mis en place un système de pointage, uniquement pour les AESH, très discriminatoire, est-ce possible?

Réponse:

C'est tout à fait illégal. M. Massenet s’est engagé à faire le nécessaire.

- Pour la plupart des réclamations, M Massenet a répondu que ce n’était pas de sa compétence et a renvoyé aux politiques nationales notamment le statut de fonctionnaire, le nouveau statut d’ARE (projet de fusion des AESH et AED)...

- Concernant les grilles de salaire, M. Massenet s’est quand même permis une remarque personnelle en expliquant qu’il considère que les AESH sont déjà bien considérées en comparaison du moins bon statut des personnels administratifs (de catégorie C).

=> Pour SUD éducation, il n’est pas question de travailler plus pour gagner plus. Il faut augmenter les salaires !

- Le temps de travail éducation nationale/collectivités territoriales :

Puisque les collectivités proposent des temps de cantine et périscolaire. Il est en projet qu’une convention soit établie entre la DSDEN et les collectivités. Il y aurait ainsi qu’un seul employeur pour simplifier, et c’est l'EN qui traiterait avec les collectivités. D'autres régions sont aussi concernées par cette convention.

- Il n'y a pas de temps préalable de présentation des enfants avec les accompagnant·es

Il faut lire le livret d'accueil.

=> Pour SUD éducation, il s’agit d’un réel besoin d'institutionnaliser et de prendre en compte les temps de concertation avec les professeurs, de recherche, de préparation, de formation... Ces temps sont nécessaires. C'est un vrai manque aujourd'hui.

- Les besoins en formations des personnels est en augmentation du fait du manque de place en IME, des transferts vers l'école. Responsabilité ARS.

Il faut que les PIAL s'adressent à la circonscription.

Il est prévu une vague d'embauches d'ici novembre équivalente à 60 temps complets soient 70 contrats.

=> Les réponses apportées par le secrétaire général ne sont pas acceptables.

SUD éducation continuera de lutter et revendiquer pour les personnels AESH :

  • la titularisation sans condition de concours, d'ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;

  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l'indemnité REP/REP+) ;
  • la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour
  • le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
  • l'abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.