1er mai, manif 10h00 à Avignon, Cours Jean Jaurès

Petite histoire du 1er mai

En mai 1886 la grève des ouvriers américains pour la journée de 8h se termine dans un bain de sang à Chicago. 8 militants anarchistes sont pendus.
En juillet 1889, le Congrès international socialiste rassemble à Paris 377 délégué·es venu·es du monde entier. C’est au cours de ce Congrès que va naître réellement la journée internationale des travailleurs.
Les délégué·es adoptent à l’unanimité une résolution appelant les travailleurs et travailleuses à organiser «une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent en demeure de réduire légalement à 8h la journée de travail». Les moyens de communication de l’époque imposent de se laisser un peu de temps pour réaliser une telle entreprise. Au cours des débats, la date retenue fut fixée au 1er Mai, en référence à la décision prise en 1888 par le syndicat américain, American Fédération of Labor, lors de son Congrès de St. Louis, de faire du 1er Mai 1890 un temps fort de lutte pour la journée de 8h. Des manifestations d’ampleur diverses se tiendront un peu partout.
La deuxième édition du 1er mai est marquée en France par une sanglante répression à Fourmies en 1891. L’armée tire sur la manifestation. Une dizaine de mort·es et des dizaines de blessé·es.
Si le 1er mai reste marqué par des actions durant l’Occupation, c’est une longue parenthèse qui s’ouvre pour les manifestations qui sont interdites jusqu’en 1968.
Aujourd’hui, on défile partout dans le monde mais dans de nombreux pays ces manifestations sont interdites et réprimées.
En France, dès 1890, les manifestant·es du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine qui orne cette année le visuel de Solidaires.